A mi parcours, Mika conserve un moral et une envie à donner des idées d’évasion. L’ancien croisé au hasard des routes empruntées a certainement raison ; il a vu juste en le rajeunissant. Ce périple est régénérateur pour lui et tellement plaisant à suivre. fini les grosses ascensions mais toujours de belles côtes à franchir.
La route est agréable et il fait bon rouler, je ne vois pas passer les heures ni les kilomètres dans les montagnes du Bougès au cœur des Cévennes. Je roule sur certaines petites routes où je ne croise personne pendant des heures.
Dans quelques hameaux comme Tarabias je papote avec les anciens du village qui sont tout content de voir quelqu’un…ils m’expliquent les kilomètres qui m’attendent dans les moindres détails, avec l’accent bien d’ici !
La route vers Florac en début d’après-midi est la seule portion un peu longuette de la journée, mais un cyclo comme moi me rattrape et on papote jusqu’à Florac où nos routes se séparent. Cet ancien de 70 ans à la forme il fait un sacré tour aussi. il me demande ce que je fais comme étude, il pensait que j étais encore étudiant ! Alors soit il voit plus grand chose l’ancien, soit je fais encore jeunot !
Le meilleur de la journée reste à venir. Je rentre dans les gorges du Tarn. Même si je les connais déjà, ça fait toujours quelque chose d’être au milieu de ces éléments. Les villages pittoresques comme Sainte Enimie, les falaises aux formes toutes aussi étranges les unes que les autres, cette rivière aux couleurs verdoyantes qui ne donne qu’une envie : sauter dedans! Surtout que pour un début juillet c’est relativement calme, aussi bien sur l’eau que sur la route.
Je roule jusqu’à 20h et roulerai encore pendant des heures tellement je suis si bien! Mais j’ai déjà 160km au compteur, 2000m de dénivelé, je ne suis qu’à la moitié de mon aventure il faut savoir être raisonnable!
