Ce qui sera écrit par la suite n’est absolument pas vérifié car cet athlète du groupe hors stade est d’une discrétion absolue. Savez-vous seulement qu’il est certainement le plus ancien du groupe ? Qu’il est motivé par une passion modérée, issue de la raison, de l’humour et de la satisfaction d’accomplir quelques compétitions de plus ? Impossible de déterminer sa spécialité lorsqu’on le croise sur les quais d’Evian ou sur la piste qu’il n’affectionne pas vraiment. Mais ne le prenez pas à la légère car c’est un tenace. Il a décidé de devenir triathlète, même s’il pense ne pas faire tout à fait le même sport que nos autres triathlètes. Ses mauvaises photos sont légendaires, c’est Serge qui a remis au gout du jour le NOKIA N93. Ses comptes rendus sont mémorables, bourré d’humour et toujours incomplets mais nous sommes contents de les recevoir. Il aurait été injuste de ne pas vous faire connaitre ce personnage attachant comme il aurait été inconvenant que notre meilleur triathlète ne lui adresse pas un message d’encouragement : « l’intelligence est la qualité permettant à ceux qui la possèdent de trouver d’excellentes raisons aux bêtises qu’ils font ». Alors triathlon, 100 bornes, IRON MAN, half iron man, ascensions cycliste, marathons, trails dans le beaujolais ou au beaujolais, on ne peut qu’encourager Serge à faire encore un truc de dingue pour ses …. 60ans.
Nom : PEYRELONG. Prénom : Serge. Année de naissance :1960. Spécialité sportive : Tourisme. Autres sports pratiqués : Trail, route, vélo, natation.
Peux-tu en quelques mots te présenter dans ta fonction au club et dans la vie civile ?Informaticien dans la vie civile et adhérent à l’A.C.EVIAN.
Comment es-tu arrivé à l’A.C.Evian ? J’ai vu de la lumière et je suis rentré, c’était en hiver 2005-2006. Je plaisante à peine. Je faisais le tour d’Evian seul depuis un bon moment et je commençais à m’ennuyer. Un jour il y a eu un article sur Pascal CROUVISIER et sur Off Course dans le Messager je crois. Du coup la fois suivante en passant par la nouvelle route du stade, j’ai poussé la porte et suis tombé … sur Jean Baptiste et Gilles BOUCANSAUD. Et c’est parti, mais il m’a fallu un certain temps pour comprendre que je n’étais pas à Off Course mais à l’AC Evian.
Raconte-nous ta carrière sportive, en athlé ou autres sports ? J’ai fait 3 ans de foot de 10 ans à 12 ans (1970 à 72). La seule chose remarquable c’est que j’ai joué un an dans la même Équipe que Patrice Garande dans un petit club de la banlieue lyonnaise avant qu’il ne soit repéré par l’ASSE – les moins jeunes doivent savoir de qui je parle. Pour moi le foot s’est arrêté là. En 2 ans j’avais atteint mon seuil d’incompétence. Après il faut attendre 1994 où j’ai fait le Marvejols-Mende pour me retrouver sur une épreuve sportive.
Ton meilleur souvenir en compétition ? Le mot n’est peut-être pas le plus adapté à ma pratique. Mon 1 er marathon à Lausanne à 45 ans. A 20 ans je fumais 2 paquets par jour. A 23 je me suis arrêté et me suis mis à courir … et à manger. A l’époque il n’y avait pas de patch pour aider à arrêter. Résultat j’ai pris 10 kilos en moins d’un an en compensant la privation de nicotine par la nourriture. Dans les années 80, le marathon était la distance mythique et les méthodes actuelles d’entraînement n’étaient pas connues du grand public. Donc on faisait tout ce qu’il ne fallait pas et le 42eme kilomètre restait souvent très lointain sauf pour ceux qui supportaient un mode d’entraînement à la Zatopeck (du style 100 x 400 m).
Le résultat dont tu es le plus fier ? Pour fêter mes 50 ans, je me suis offert un Trail de 100 km avec l’aide précieuse de notre grande entraineure Brigitte. J’étais arrivé aux portes de l’ultra. Le problème que je voyais venir si je m’y engageais vraiment, était que mes genoux n’allaient pas supporter bien longtemps. Je me suis mis au triathlon (je salue les brillants triathlètes du club) : objectif un ironman pour mes 55 ans. J’ai vite compris qu’un ironman avec seulement 1500 km de vélo par an – ce qui est la moyenne haute de ce que je fais – n’était pas jouable (surtout après une interruption du vélo entre 15 et 50 ans). Pour faire un marathon en descendant du vélo, il faut vraiment s’entraîner … sur son vélo.
Mais j’ai épargné mes genoux, j’ai appris à aimer le vélo. Et je nage 1 à 2 fois par semaine. J’ai quand même fait entre autres, 5 half ironman, un longue distance (3km/100km/20km) et 5 fois l’Alpe d’Huez (le court je précise). Je ne donne pas mes temps sinon les vrais triathlètes du club vont rire. (Certainement pas car si ils sont chambreurs ils n’en sont pas moins respectueux. mais tu sais ce qui se dit dans le triathlon quand tu foires une compétition ? : « pourquoi être mauvais dans un sport quand on peut être mauvais dans trois? » NDLR)
As-tu un rituel d’avant compétition ? C’est une tendance inquiétante depuis quelque temps : la dernière semaine je ne me projette absolument pas dans cette course. Le jour J, le matin, je m’arrache du lit en me disant que si je n’y vais pas je vais le regretter et en être malade toute la semaine qui suit, sinon je n’arrive pas à me lever. Pendant la 1ère heure de course, je me demande vraiment ce que je suis venu faire là, mais ensuite une fois échauffé ça va mieux et je me dis que j’ai bien fait de venir et qu’à l’avenir je devrais mieux me préparer. Maintenant tu comprends mieux Bernard pourquoi je fais de si bons classements !
Je vais essayer de faire des courses avec le club, ça va sans doute résoudre ce problème de motivation.
Donne-nous 3 sportifs (ves) avec qui tu aimerais diner : 3 retraité(e)s du sport : Jean Pierre RIVES, Marie José PEREC et Christophe BASSONS ex coureur cycliste engagé dans la lutte contre le dopage et traileur amateur ( si tu ajoutes Erwann MANTHEOUR, tu aurais une belle brochette de vrais sportifs sains NDLR)
3 événements sportifs qui t’ont marqué : Michael Phelps à Rio en 2016. La Coupe du monde 1986 et la victoire à l’Ironman d’Hawaï 2011 de Craig Alexander à 39 ans et qui gagne encore maintenant des half de niveau mondial.
Ton lieu préféré, ton plat préféré et une anecdote vécue au sein du club :
- Le Massif des Cerces (ce n’est pas en Haute Savoie mais dans les hautes Alpes)
- Le risotto aux fruits de mer
- La sortie du Hors stade au Trail l’Ardéchois dans la haute Ardèche. Un hôtel dans son jus qui était un véritable écomusée. La patronne déjà très âgée nous avait fait spécialement un petit déjeuner très tôt le matin
Le samedi certains ont couru sous une canicule surprise et ceux qui ont couru le dimanche, sous un déluge de pluie avec un ruisseau en crue à traverser qui a provoqué un vrai embouteillage.
Ta qualité : la sérendipité (c’est nouveau) : l’art de chercher sans savoir vraiment ce qu’on cherche et de finir par trouver quelque chose qu’on avait pas cherché.
ton défaut : je n’ai malgré tout pas fait de grande découverte.
Un adjectif pour te décrire : endurant. Ta devise : le diable se cache dans les détails.
Commentaires libres sur le club : Je suis au club depuis 2005 et au cours de ces 15 années, mon espérance de vie en bonne santé s’est très certainement accrue de quelques années. Un grand merci aux cadres du club – en particulier à Jean Baptiste et à Catherine – et à tou(te)s les entraineur(e)s d’aujourd’hui et des années précédentes et à tous les participant(e)s pour toutes ces heures passées dans la bonne humeur.
BEST OFF photos des trails et courses natures
Confinement ; Je préfère ne pas en parler.
Merci Serge d’avoir répondu à notre attente. Prends soin de toi
Merci à Théo pour son immédiate aide.